Sécurité
alimentaire dans la zone Uemoa :
Un atelier sur
la qualité nutritionnelle s’est ouvert à Abidjan
Une réunion pour
la révision du guide pratique de production de farine enrichie dans la zone
Uemoa, organisée
par la commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine
(Uemoa) et ses
partenaires techniques, se tient du 12 au 14 septembre 2012, à
Abidjan-Plateau.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la mise en oeuvre
du processus de
fortification de la farine dans la zone ouest-africaine.
M. Aguié Germain, directeur de cabinet, représentant le ministre
d’État, ministre de l’industrie, Dosso Moussa, n’a pas manqué de relever que le
sujet de la malnutrition des enfants est d’une importance capitale d’où la
mobilisation de nombreux acteurs. Tout en félicitant les participants, il les a
exhortés à persévérer dans l’effort car beaucoup restent à faire. Il s’agit de
travailler au renforcement du cadre institutionnel et veiller au contrôle de la
qualité des aliments aux frontières.
Pour sa part, M. Shawn Baker, directeur régional d’Helen Keller
international, a, au nom des
Partenaires de la commission de l’Uemoa, indiqué que « c’est en octobre
2010 qu’il y a eu le premier dialogue entre le secteur privé et celui du public
à Accra (au Ghana) sur l’enrichissement des aliments». Selon lui, ce premier dialogue a changé la donne et la perception
de l’enrichissement des aliments en Afrique de l’ouest. « Avant, il y
avait une seule unité industrielle qui faisait l’enrichissement alimentaire (en
Sierra Leone). Mais aujourd’hui, l’enrichissement de la farine de blé et de
l’huile est effectif dans des 15 pays et obligatoire dans 10. Cela suppose
qu’il y a eu une avancée assez significative
dans l’espace de
la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao). Ils
sont nombreux
les pays qui bénéficient des bienfaits des vitamines essentielles qui se
trouvent
dans le sel, la
farine de blé et l’huile. Cette dynamique a dépassé l’espace Cedeao, car
aujourd’hui le
Cameroun et la Mauritanie ont engagé ce processus avec un cadre réglementaire obligatoire», a-t-il indiqué.
Le Pr. Antoine Amonkou, représentant le ministre de la Santé et de la
Lutte contre le Sida,
Thérèse N’dri Yoman, a indiqué que « selon
l’Organisation des Nations unies pour
l’alimentation
et l’agriculture (Fao), la crise alimentaire affecte 100 millions de personnes
dont 35 millions d’enfants. C’est dire que la malnutrition constitue un
véritable problème de santé publique en Afrique en général et particulièrement
en Côte d’Ivoire». Pour lui, cette situation nutritionnelle
s’est détériorée ces dernières années en raison de la crise qu’a connue le
pays. Ce qui a entraîné une morbidité importante et une mortalité prématurée de
nos populations. C’est pourquoi, il se félicite de l’initiative prise par la commission
de l’Uemoa pour l’amélioration de la qualité.
Quant à M. Guy Amedé Ajanohoun, commissaire chargé du département du
développement de l’entreprise, des télécommunications et de l’énergie de la
commission, il a réaffirmé
l’engagement de l’Uemoa en faveur de l’enrichissement des aliments à
grande consommation.
Une initiative qui vise une réduction significative des carences en
micro-nutriments des
populations de cette zone. Avant de se réjouir de ce qu’aujourd’hui
sept des huit États membres de l’Uemoa produisent une alimentation riche en
vitamine ‘’A’’ et que six produisent de la farine enrichie. Cette réunion
prendra fin le vendredi 14 septembre prochain.
Eugène YAO
Correspondant Fratmat.info