vendredi 16 novembre 2012

Retour de la paix en Côte d’Ivoire


Retour de la paix en Côte d’Ivoire

Les Ivoiriens vivant aux États-Unis invités à la réconciliation

  L’ambassadeur Daouda Diabaté et le Pr Saliou Touré 
   ont apporté leur réconfort à la communauté ivoirienne d’Atlanta, 
    frappée par un deuil (Photo GB)

« Ce deuil nous permet de constater qu’à Atlanta, nos frères et sœurs  vivent  dans une communauté soudée, fraternelle. Cela nous fait un pas vers la réconciliation. Car notre souhait le plus ardent est de faire en sorte que la Côte d’Ivoire retrouve la stabilité. Que votre solidarité serve d’exemple à tous les ivoiriens vivant sur tout le territoire américain ». Cette exhortation a été faite mardi nuit, à Atlanta, par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Etats Unis, Daouda Diabaté. Celui-ci, en compagnie du Pr Saliou Touré et ses collaborateurs de l’Université Internationale de Grand Bassam, ont profité d’un bref passage à Atlanta pour réconforter leurs compatriotes frappés par un deuil. En effet, les Ivoiriens d’Atlanta ont perdu un des leurs, Séraphin Oba Traoré, décédé samedi 10 novembre des suites d’une longue maladie. Séraphin Yoro, président des Ivoiriens d’Atlanta,  en a informé toute la communauté ivoirienne avec à sa tête,  le chef de la représentation diplomatique de la Côte d’Ivoire aux  Etats Unis.  «Etant de passage à Atlanta pour une mission à Alabama,  nous ne pouvons pas rester indifférents à cette mauvaise nouvelle. Nous avons perdu un frère. Notre présence, signifie que vous n’êtes pas seuls à porter ce deuil. Votre mobilisation autour de la famille éplorée est un grand signe de ce que vous pouvez contribuez ainsi au processus de réconciliation dans notre pays. Je vous invite donc à vous inscrire dans l’optique de la paix, d’une sincère réconciliation. Sans la réconciliation, il sera difficile à la Côte d’Ivoire de reprendre le chemin de son développement. Nos autorités y travaillent. Nous devons tous nous inscrire dans cette dynamique », a ajouté l’ambassadeur Daouda Diabaté. Non sans soutenir financièrement la communauté qui est en train de s’organiser pour transférer le corps de Séraphin Oba Traoré à Abidjan. En effet, « à  Atlanta, on s’est toujours organisé pour transférer les corps de tous ceux de nos frères ou sœurs qui décèdent. Il n’est pas question de les enterrer à l’étranger », confie Mariam Sanlé, l’une des femmes battantes de la diaspora ivoirienne aux Etats-Unis.  Selon le président de la communauté, Séraphin Yoro, son compatriote, le défunt Oba Traoré mérite que les uns et les autres se mobilisent pour la réussite de l’organisation  de ses obsèques en passant par le transfert de son corps au pays.  « Oba Traoré a toujours fait preuve de don de soi au sein de notre communauté d’Atlanta. Il  en était l’un des gros financiers.  Car, il n’hésitait pas à aider son frère ou sa sœur en difficulté. C’est lui que l’on pleure aujourd’hui », a souligné Yoro, la gorge nouée.   Une grande réunion est prévue demain samedi pour définir les conditions du transfert de la dépouille d’Oba Traoré en Côte d’ Ivoire. Il était marié, père de deux enfants.

GERMAINE BONI, envoyée spéciale aux Etats Unis

Enseignement supérieur USA CÔTE D'Ivoire


Enseignement supérieur

Les universités  de Grand Bassam et d’Alabama (Usa) formalisent leurs relations


Les étudiants de l’université internationale de Grand-Bassam (Uigb), pourront poursuivre leurs études à l’université d’Alabama, dans l’Etat de Birmingham, aux Etats Unis. Notamment les 3e et 4e année de bachelor et le master. Comme ils font avec Georgia state University (Gsu), à Atlanta. Les enseignants de l’Uigb pourront aussi renforcer leurs capacités dans cette institution américaine, perfectionner leur niveau de l’anglais. Dans l’autre sens, l’université de Grand-Bassam pourra accueillir des étudiants provenant de l’université d’Alabama. Ces échanges devront se faire dès la rentrée académique prochaine, en septembre 2013.  Tel est le sens de la signature d’une convention de partenariat entre les responsables de ces deux institutions, qui a eu lieu jeudi, à la direction de l’université d’Alabama. Le Pr Saliou Touré, président de l’Uigb et Mme Linda Lucas, le prévôt de l’université d’Alabama Brimingham (Uab) viennent ainsi de formaliser les relations entre les deux institutions et par ricochet renforcer les relations entre les Etats Unis et la Côte d’Ivoire, sous l’œil vigilant de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Etats Unis, Daouda Diabaté et des directeurs des différents départements de l’Uab. Cela ne pouvait en être autrement puisqu’en visite en Côte d’Ivoire, il ya quelques mois, deux responsables de cette université, les Dr Brent Gage et Philip Perkins, tombés sous le charme de la jeune université internationale de Grand-Bassam et de ses ambitions, ont souhaité être en partenariat avec elle pour l’aider à se développer. Mais avant, selon le président Saliou Touré, les partenaires ont insisté « que nous allions visiter aussi leur institution, à Alabama, pour nous imprégner des réalités avant de s’engager avec elle. Ce qui justifie donc notre présence dans ce merveilleux cadre de l’université d’Alabama, nous sommes convaincus de ce que l’Uab peut nous apporter pour être une université de référence dans l’espace Uemoa ».   En effet, à la veille de la signature de ce partenariat, mercredi et jeudi matin, une visite guidée de quelques départements de l’institution américaine (l’école de l’anglais intensif, la rencontre avec les professionnels de la santé et de nutrition, l’école du business, les sciences et l’ingénierie, les cités universitaires, le centre sportif…)  a permis de convaincre le Pr Saliou Touré et l’ambassadeur Daouda Diabaté du sérieux et de la qualité des infrastructures, de la technologie de pointe et donc de la formation qui y est  dispensée.  Jeune de moins d’une cinquantaine d’années, l’université d’Alabama de Birmingham est composée d’environ 80 bâtiments abritant différents départements de recherches, d’éducation, de formation technique de langue, de médecine etc. Au dernier enrôlement de 2012, l’université affiche 17 999 étudiants provenant de tous les horizons du monde entier. « Je suis fière d’avoir signé un partenariat avec une université africaine, Ivoirienne en particulier. Nous attendons donc les premiers étudiants ivoiriens pour exécuter véritablement les clauses de cette convention », s’est félicité le Dr Linda Lucas. Pour l’ambassadeur Daouda Diabaté, les liens entre les deux institutions ainsi scellés, ne font le conforter dans sa mission, celle de faire en sorte que les relations entre les Etats Unis et la Côte d’Ivoire soient davantage consolidées. «L’éducation et la formation étant au centre du programme du chef de l’Etat Alassane Ouattara, constitue également un volet essentiel de coopération entre nos deux pays.  Nous voulons, à la suite du président accorder un intérêt particulier à ce partenariat. Nous sommes persuadés qu’à travers l’éducation nos relations seront renforcées », a-t-il ajouté.

GERMAINE BONI, envoyée spéciale à Alabama, Etats Unis


a     Plaidoyer pour les échanges de compétences en matière d’éducation


 Après avoir permis la mission des chefs d’établissements ivoiriens aux Etats Unis en juin dernier, l’Université internationale de Grand-Bassam poursuit ses ambitions de contribuer au développement du système éducatif ivoirien au travers de cet autre périple américain du 10 au 23 novembre 2012.





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Permettre aux étudiants ivoiriens  inscrits, en Côte d’Ivoire,  notamment à l’université Internationale de Grand-Bassam d’y achever leurs quatre ans de formation avec la possibilité de pratiquer des universités américaines, permettre à des enseignants des universités américaines partenaires de dispenser physiquement (en effectuant le déplacement de la Côte d’Ivoire) ou par vidéo conférence, des cours à Grand-Bassam. Et donner l’occasion aux enseignants de cette même  institution de renforcer leurs capacités dans les universités américaines. Mieux, « les enseignants  titulaires de master pourront, dans le cadre de ce partenariat, achever leurs études et obtenir le PHD aux Etats-Unis, à l’université de Houston ». Et surtout contribuer ainsi à l’amélioration du système éducatif ivoirien. Tels sont les défis que s’est lancée l’Université Internationale de Grand-Bassam (Uigb) de type américain. C’est dans ce cadre que s’inscrit la mission des responsables de cette université, le président Saliou Touré, ses collaborateurs Samuel Koffi et l’ambassadeur John Hicks entamée depuis dimanche en terre américaine. La première étape de cette mission (les 12 et 13 novembre), à Houston, au Texas est consacrée aux réunions et discussions entre la délégation  ivoirienne et les responsables de l’université de Houston (Texas, Usa), dans les locaux de cette université de haute technologie, autour de la faisabilité du renforcement de la coopération entre les deux institutions (université de Grand-Bassam et celle de Houston), liées par un partenariat, depuis quelques années. Il s’agit pour la délégation conduite par le Pr Saliou Touré de faire un véritable plaidoyer auprès des autorités de l’université de Houston en vue des échanges de compétences en matière d’éducation, d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique entre les deux institutions.
Le Pr Saliou Touré et de l’ambassadeur John Hicks,
 lors des échanges avec les responsables de l’université de Houston (Ph. GB)
« Qui veut aller loin ménage sa monture » dit l’adage. L’université de Grand-Bassam veut faire sienne cette maxime, vu ses ambitions pour le système éducatif ivoirien. En effet, cultiver l’excellence, la compétence et adapter le système éducatif américain en Côte d’Ivoire font partie des grands challenges  de l’Uigb. Les deux jours passés à Houston ont été donc mis à profit pour présenter ces ambitions et projets aux différents responsables de pools de formation et des enseignants de la faculté (‘’The college of technology’’) de l’université de Houston. « Nous avons eu de fructueux échanges avec les responsables de l’université de Grand-Bassam. On a surtout parlé des possibilités d’échange d’étudiants et de professeurs entre les deux universités. Nous estimons qu’il y a beaucoup d’opportunités à exploiter par les deux institutions partenaires », a déclaré Mme Sarah Fishman, professeur d’histoire à la faculté d’art libéral et des sciences sociales à l’université de Houston.  Des échanges également salués par le Doyen de la faculté de Technologie de l’université de Houston, le Pr William Fitzgibbon III, réitérant son engagement à renforcer les liens entre les deux institutions. « Nous croyons en l’avenir de cette institution et par conséquent l’ensemble du système éducatif ivoirien. C’est pourquoi, nous avons décidé de l’accompagner dans le renforcement des curricula, donc des programmes de formation, dans la recherche de financement pour son développement et aider à faire de l’Uigb une institution de référence dans la sous région ouest-africaine et dans l’espace Uemoa », a-t-il confirmé.  Et cela au grand bonheur du chef de la délégation ivoirienne, le Pr Saliou Touré qui laisse éclater sa joie à l’issue des audiences avec ses interlocuteurs américains : « De tous les entretiens que nous avons eus à Houston, l’on peut retenir l’adhésion de nos partenaires à notre vision, leur disponibilité à nous aider à aller de l’avant, à développer nos programmes d’enseignement et de recherches. Tout est à notre profit, dans la mesure où nos étudiants qui viendront aux Etats Unis payeront les mêmes droits que les nationaux, nos enseignants pourront se perfectionner et nous allons bénéficier des cours en ligne ou par vidéo conférence. Ce sont donc des acquis incommensurables qui seront mis en œuvre dès septembre 2013, à la rentrée prochaine des classes ».  Après Houston, le Pr Saliou Touré et sa délégation mettent le cap ce mercredi, sur l’Etat d’Alabama, au sud-est des Etats Unis, via Atlanta, pour y formaliser des partenariats avec des institutions éducative et universitaire.

GERMAINE BONI, envoyée spéciale aux Etats Unis.