Retour de la paix en Côte
d’Ivoire
Les Ivoiriens vivant aux États-Unis invités à la réconciliation
L’ambassadeur Daouda Diabaté et
le Pr Saliou Touré
ont apporté leur réconfort à la communauté ivoirienne
d’Atlanta,
frappée par un deuil (Photo GB)
|
« Ce deuil nous permet de constater qu’à Atlanta, nos frères et
sœurs vivent dans une communauté soudée, fraternelle. Cela
nous fait un pas vers la réconciliation. Car notre souhait le plus ardent est
de faire en sorte que la Côte d’Ivoire retrouve la stabilité. Que votre
solidarité serve d’exemple à tous les ivoiriens vivant sur tout le territoire
américain ». Cette exhortation a été faite mardi nuit, à Atlanta, par
l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Etats Unis, Daouda Diabaté. Celui-ci, en
compagnie du Pr Saliou Touré et ses collaborateurs de l’Université
Internationale de Grand Bassam, ont profité d’un bref passage à Atlanta pour
réconforter leurs compatriotes frappés par un deuil. En effet, les Ivoiriens
d’Atlanta ont perdu un des leurs, Séraphin Oba Traoré, décédé samedi 10
novembre des suites d’une longue maladie. Séraphin Yoro, président des
Ivoiriens d’Atlanta, en a informé toute
la communauté ivoirienne avec à sa tête, le chef de la représentation diplomatique de
la Côte d’Ivoire aux Etats Unis. «Etant de
passage à Atlanta pour une mission à Alabama, nous ne pouvons pas rester indifférents à
cette mauvaise nouvelle. Nous avons perdu un frère. Notre présence, signifie
que vous n’êtes pas seuls à porter ce deuil. Votre mobilisation autour de la
famille éplorée est un grand signe de ce que vous pouvez contribuez ainsi au
processus de réconciliation dans notre pays. Je vous invite donc à vous
inscrire dans l’optique de la paix, d’une sincère réconciliation. Sans la
réconciliation, il sera difficile à la Côte d’Ivoire de reprendre le chemin de
son développement. Nos autorités y travaillent. Nous devons tous nous inscrire
dans cette dynamique », a ajouté l’ambassadeur Daouda Diabaté. Non
sans soutenir financièrement la communauté qui est en train de s’organiser pour
transférer le corps de Séraphin Oba Traoré à Abidjan. En effet, « à Atlanta, on s’est toujours organisé pour
transférer les corps de tous ceux de nos frères ou sœurs qui décèdent. Il n’est
pas question de les enterrer à l’étranger », confie Mariam Sanlé, l’une
des femmes battantes de la diaspora ivoirienne aux Etats-Unis. Selon le président de la communauté, Séraphin
Yoro, son compatriote, le défunt Oba Traoré mérite que les uns et les autres se
mobilisent pour la réussite de l’organisation
de ses obsèques en passant par le transfert de son corps au pays. « Oba
Traoré a toujours fait preuve de don de soi au sein de notre communauté
d’Atlanta. Il en était l’un des gros
financiers. Car, il n’hésitait pas à
aider son frère ou sa sœur en difficulté. C’est lui que l’on pleure
aujourd’hui », a souligné Yoro, la gorge nouée. Une grande réunion est prévue demain samedi
pour définir les conditions du transfert de la dépouille d’Oba Traoré en Côte
d’ Ivoire. Il était marié, père de deux enfants.
GERMAINE BONI, envoyée spéciale aux Etats Unis